A l'orée du printemps, aux pieds moussus des arbres , fleurissent les jonquilles sauvages. ...
Au moment où je vous écris ces quelques lignes , les nuages sont bien bas et lourds , les giboulées de mars ont crépité sur les toits et je cherche au fond de moi des petites gouttes d'énergie qui seraient restées à l'abri du froid ... Encore enroulée dans l'humidité de l'hiver , je me laisse guider sur le chemin du printemps , celui des fleurs et de la lumière revenue. Je me souviens d'une toute jolie histoire , petit poème de vie contée par une vieille dame dont la sagesse du grand âge nous enseigne les secrets de la vie. D'une petite voix, elle disait, voûtée sous le gris des nuages, que jamais au grand jamais ils ne seraient assez puissants pour éteindre le Soleil et le bleu du Ciel. Elle affirmait que lorsque nos yeux et notre cœur ne les voient plus , c'est parce qu'ils ont fermé trop fort leurs paupières de tristesse et qu'il suffit de chausser des lunettes de rêve pour voir au-delà des montagnes, aller puiser les rayons de l'astre